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Si l'on connait tous le Communisme comme étant le grand courant de pensée révolutionnaire de la fin du 19ème et du début du 20ème, on oublie souvent qu'il y en avait un autre, tout aussi puissant au début, l'Anarchisme. Nous allons voir comment ce mouvement a non seulement été rétrogradé au second rang mais surtout comment il a été totalement altéré par les deux systèmes dominants post 1945.
Mais commençons par préciser ce que l'Anarchisme n'est pas ! L'anarchisme ou idéologie libertaire regroupe un ensemble de théories et de pratiques anti-autoritaires basées sur la démocratie directe et ayant la liberté individuelle comme valeur fondamentale. Contrairement à la croyance populaire, l'anarchisme, à la différence de l'anomie, ne prône cependant pas l'absence de loi ! Bien au contraire l'Anarchie postule que des règles sont nécessaires MAIS qu'elles doivent émaner directement du peuple (initiative populaire par exemple), qu'elles doivent être directement votée par lui (référendum ou vote par des assemblées tirées au sort) et que leur application doit être sous contrôle de ce dernier (mandat impératif, forces de sécurité dont les officiers sont élus, révocabilité des élus). Bref c’est le contraire précisément de tout ce qu’on lui reproche, soit par ignorance, soit par mauvaise foi. Du coup on compend déjà que ça n'est pas le régime rêvé des élites politiciennes professionnelles de nos régimes "démocratiques".
En 1928, Sébastien Faure, dans La Synthèse anarchiste, définit quatre grands courants qui cohabitent tout au long de l'histoire du mouvement : l'anarchisme individualiste qui insiste sur l'autonomie individuelle contre toute autorité ; le socialisme libertaire qui propose une gestion collective égalitaire de la société ; le communisme libertaire qui en accord avec l'aphorisme « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » créé par Louis Blanc veut économiquement partir du besoin des individus pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre et enfin l'anarcho-syndicalisme, qui propose une méthode, le syndicalisme, comme moyen de lutte et d'organisation de la société.
Le communisme libertaire est popularisé par le russe Mikhaïl Bakounine qui joue un rôle déterminant dans la Première Internationale (dont il sera évincé par les partisans de Karl Marx en 1872). Il faut savoir que la question de la propriété privée a toujours divisé les anarchistes. Un de leur plus célèbres théoriciens, Pierre-Joseph Proudhon, expose dans 'Qu'est-ce que la propriété ?' (1840) les méfaits de la propriété dans une société. Ce livre contient la citation célèbre « La propriété, c'est le vol ! ». Plus tard, dans Théorie de la propriété, Proudhon se ravise et paraphrasant sa célèbre formule, il déclare : « La propriété, c'est la liberté ! ». Proudhon défend une tendance mutualiste et respectueuse de la petite propriété privée mais n'accorde aucun droit de propriété touchant l'accumulation de biens non utilisés. Bakounine défend de son côté un concept plus radical, sans propriété privée du tout. La répartition des biens serait, après expropriation des richesses et mise en commun des moyens de production, assurée par un usage rationnel dans un contexte d'abondance, et par du rationnement pour les biens plus rares.
L'ennemi commun de tous les anarchistes est l'autorité, sous quelque forme que ce soit, l'État étant leur principal opposant : l'institution qui s'attribue le monopole de la violence légale (guerres, violences policières), le droit de voler (impôt) et de s'approprier l'individu (conscription, service militaire). Les anarchistes se distinguent donc de la vision marxiste d'une société future en rejetant l'idée d'une dictature du prolétariat qui serait exercée après la révolution par un pouvoir temporaire : à leurs yeux, un tel système ne pourrait déboucher que sur la tyrannie. Ils sont partisans d'un passage direct, ou du moins aussi rapide que possible, à une société sans État, celle-ci se réaliserait par le biais de ce que Bakounine appelait l'« organisation spontanée du travail et de la propriété collective des associations productrices librement organisées et fédéralisées dans les communes ».
On peut dès lors comprendre que Bolchéviques comme Capitalistes avaient tout avantage a discréditer totalement un mouvement qui pouvait, correctement exposé, s'attirer la sympathie du plus grand nombre. Dès lors on assistera une mise en avant des actes terroristes de certains anarchistes (le mouvement comprend là aussi 3 philosophies différentes : un courant insurectionel qui veux détruire le système par la violence pour reconstruire ensuite, un courant syndicaliste faisant de la classe prolétaire le principal artisan du changement (Espagne 1936) et un courant "éducationniste" visant à expérimenter des essais de vie communautaire censés donner envie à de plus en plus de gens de vivre pareillement. Il fut facile pour qui controlait les médias de mettre en avant les attentats à l'explosifs et les actes violents du premier groupe pour donner durablement au grand public l'impression que l'Anarchisme était un mouvement ultra violent qui ne pouvait déboucher que sur le chaos et la loi du plus fort.
Il y a un autre concept échappant totalement au grand public, l'Anarchisme dit "de droite". Alors déjà soyons clair l'Anarchisme n'étant pas un mouvement de démocratie représentative, il ne saurait fondamentalement être de droite ou de gauche, ces deux concepts, on l'a vu dans un autre article, distinguant les membres des assemblées parlementaires représentatives entre traditionalistes et réformateurs. Mais par soucis de simplification, il est habituellement classé à la gauche voire l'extrême gauche du spectre politique comme le fascisme est classé à l'extreme droite.
Qu'appelle t'on Anarchisme de Droite ? L’anarchisme de droite est une sensibilité philosophique et politique caractérisée par un refus d'adhérer à une société ou un système s'appuyant sur la démocratie parlementaire, les idées reçues en matière d'ordre social, et plus généralement toute forme d'autorité se réclamant d'eux. Ce mode de pensée conserve cependant des idéaux et des valeurs considérées comme politiquement, moralement et idéologiquement à droite (Dans le cas contraire, c'est le terme anarchisme qui est utilisé).
La base de l'Anarchisme "de droite", c'est le constat que les démocraties parlementaires fondent leur autorité sur l'expression d'une majorité qui s'avère médiocre et très influençable. Elles vont promouvoir des intellectuels soumis à l'idéologie dominante des démocraties représentatives qui vont renforcer dans la population le conformisme intellectuel qui est inhérent à ce type de régime politique car il permet de maintenir la majorité des électeurs sous contrôle. C'est là que réside, selon les anarchistes de droite, le fondement du pouvoir politique et, par extension, de la tyrannie politique républicaine. Selon eux, les intellectuels et plus généralement les personnalités ayant accès aux médias ne font que renforcer le système en échange de récompenses données par les classes dominantes. Et bien entendu, à l'inverse, toute personnalité critique envers le système sera rendue invisible si elle présente un certain niveau de danger mais au contraire mise sous le feu des projecteurs si il s'agit d'un illuminé ou d'un idiot qui sera alors utile au système pour donner l'impression que chacun peut s'exprimer librement mais que certaines idées sont "mauvaises").
La critique des anarchistes de droite ne s'arrête pas à cet aspect politique et idéologique. Elle s'attaque également à une autre source du pouvoir démocratique : le conformisme des foules. Ce « pouvoir du peuple », cette « ferveur de la foule », ils la rejettent comme manipulation. En clair quand un Monsieur Tout le monde a autant de poids décisionnaire qu'une personne de grande qualité, vu qu'il y a beaucoup plus de Monsieur tout le monde que de gens d'exception, ces derniers n'ont plus aucun poids dans les décisions. Controlant les médias, les vrais dirigeants de ce types de système vont donc influencer la masse pour la faire agir comme ils le souhaitent. Ainsi en est-il de Louis-Ferdinand Céline qui raconte dans Voyage au bout de la nuit comment, n'ayant aucune envie de partir au front durant la guerre de 14-18, il se heurte aux remontrances et aux sarcasmes de ses contemporains qui lui reprochent son manque de ferveur et de patriotisme.
S'il est vrai que ce qui nourrit la pensée anarcho-droitiste, c'est l'individu révolté se dressant contre une société oppressive et aliénante, l'anarchiste de droite milite également pour le renouveau des principes aristocratiques. Contrairement à l'anarchiste individualiste, il ne lutte pas contre l'aliénation de la morale et de la religion. Au contraire, il défend et applique des valeurs morales dans lesquelles il croit fermement (la justice, l'honneur, la camaraderie, le devoir, etc.) envers et contre une société qui les nie ou les pervertit. De même le rejet de l'argent n'est pas spécialement une préoccupation des anarchistes de droite là ou les anarchistes individualistes le considèrent comme un des supports majeurs de l'aliénation de l'individu par le pouvoir et de domination des uns sur les autres. Ces divers points associés à une admiration non cachée pour l'aristocratie ancienne, ses faits d'armes et son panache rapprochent l'Anarchiste de Droite du Fasciste mais son profond respect pour l'invividualité l'en éloigne d'où cette étrange notion d'Anarcho-fascisme qui est assez représentative de ce concept idéologique. Le silence pesant et le rejet moderne de l'existance même de ce courant de pensée et de cette posture intellectuelle doit beaucoup au fait qu'une partie de ces auteurs — c'est le cas de Céline, Drumont ou Rebatet — ont tenu des propos antisémites très virulents, ce qui est au demeurant fort logique quand on théorise que le vrai pouvoir derrière la "démocratie parlementaire" est dans les mains de ceux qui controlent l'Argent et les médias, deux armes essentielles pour faire et défaire les politiciens modernes. Mais à bien y réfléchir, n'est ce pas une bonne indication de la validité de ces idées que de voir que le système met autant d'énergie à les comabttre ?
La Russie est extrèmement liée au communisme dans l'imagerie populaire. Mais pourtant le communisme n'a pas de racine russe et il existe en fait différent communismes. Petit tour historique du propriétaire (Oui oui j'ai choisi ce mot par pure provocation ! ).
A la base il y a le marxisme, issu des thèses de deux prussiens, Karl Marx et Friedrich Engels, qui prônent une alternative au capitalisme au moyen d’une société égalitaire sans classes sociales. En 1867, Marx publie, après plus de vingt ans d'D travail harassant, la première partie de son ouvrage Le Capital. Le livre sort dans l'indifférence, les mille exemplaires publiés mettront quatre ans à être écoulés ! Il continue son travail pour achever les deux tomes suivants mais, malade et manquant de temps, il ne laissera que des brouillons inachevés, qui sont ensuite mis en forme, achevés et publiés par Engels après la mort de Marx.
Marx définit un processus historique pour arriver à un régime d’égalité parfaite, qu’il appelle le socialisme. (1) À la base il y a le féodalisme de la noblesse foncière. (2) Des révoltes comme les Révolutions anglaises de 1689 ou française de 1789 donnent le pouvoir à la bourgeoisie, laquelle a fini par obtenir plus d'argent que la noblesse mais n'a pas le droit aux honneurs. (3) Pour continuer à s'enrichir, la bourgeoisie assure le développement économique du pays avec le capitalisme industriel, ce qui crée une importante classe ouvrière (les paysans ne sont pas considérés comme tels, mais souvent comme des « petits-bourgeois » puisqu’ils possèdent leurs terres). (4) Une fois suffisament nombreux, les ouvriers font la révolution prolétarienne et s’emparent de leurs outils de travail ; ils créent de fait un État prolétarien. Cette révolution pour fonctionner doit être mondiale, c’est la révolution socialiste internationale. (5) La dictature du prolétariat supprime l’État et assure la bonne évolution des choses. (6) Quand la société sans classe ni propriété privée finit par connaître l’égalité parfaite, c'est le Socialisme et la dictature du prolétariat peut s'auto dissoudre car elle n'a plus de raison d'être.
Le 28 septembre 1864, des ouvriers de toute l'Europe se réunissent à Londres, à Saint Martin's Hall, en soutien aux Polonais, victimes en 1863 d'une féroce répression russe. Il s'ensuit la formation de l'Association internationale des travailleurs (AIT), qui sera plus tard connue sous le nom de Ière Internationale. L'Association internationale des travailleurs aligne dans ses plus belles années quelques milliers d'adhérents seulement dans toute l'Europe. Elle est très tôt minée par les rivalités entre Karl Marx, qui prône un socialisme « scientifique », et le courant anarchiste animé par Pierre Joseph Proudhon puis par Michel Bakounine. L'Association ne survit pas aux tensions nées de la guerre franco-prussienne et de la Commune de Paris, en 1871.
En juillet 1889, à l'initiative de Frierich Engels, ami de Marx, mort six ans plus tôt, les socialistes se retrouvent à Paris où ils fondent une deuxième Internationale. Cette structure qui se veux attachée à la démocratie parlementaire est à l'origine des différents partis socialistes.
Marx a vécu de 1818 à 1883 dans une Europe industrialisée et capitaliste (Royaume-Uni, Allemagne et France). Il a donc développé sa thèse marxiste d’une société sans classes dans un contexte de pays industrialisés et en opposition au capitalisme.
La Russie de la fin du XIXe siècle n’est ni développée ni industrialisée. Lénine considère donc que pour arriver à la dictature du prolétariat, il faudra déjà créer ce prolétariat et donc développer la Russie et en faire une société industrialisée. Mais Lénine pense surtout que la révolution et la lutte des classes ont besoin d’un moteur qui sera "le Parti", lequel orchestrera la révolution puis dirigera la dictature du prolétariat. Il définit ce parti dans « Que faire ? » en 1902 comme composé de révolutionnaires professionnels, à l’avant-garde de la classe ouvrière, qui portent la conscience de classe et la théorie révolutionnaire, pour et auprès des autres ouvriers qui ne la comprennent pas. Le léninisme vise donc principalement à instaurer activement une dictature du prolétariat, tandis que le marxisme repose sur une évolution "naturelle" des choses avec une prise de conscience de leur force par les ouvriers à l'image de la prise de conscience des bourgeois qui conduisit à la chute de la noblesse.
Pour Lénine, le peuple est majoritairement vu comme trop influençable et/ou ignorant pour prendre à l'époque de lui même les bonnes décisions, c'est donc au Parti de les instruire avec le temps.Se basant sur la facilité avec laquelle les bourgeois européens ont convaincus les classes populaires de se lancer dans la guerre mondiale et scandalisé que la social-démocratie européen se soit définitivement dévoyée en soutenant la guerre mondiale, il développe une pensée politique très différente du socialisme sur certains points tout en conservant le but final du marxisme.
Lénine limite la démocratie sous la forme de soviets (conseils municipaux) tout en affirmant la « liberté de discussion » tant qu’il y a « unité d’action ». Lénine défend la volonté de classe, laquelle est collective et supérieure aux volontés individuelles (ce qui revient à dire que chaque individu doit se soumettre à la collectivité). Il fonde en mars 1919 la IIIe Internationale (ou Komintern - Internationale Communiste) qui achève le rupture engagée avec les socialistes de 1889.
Stalinisme
C'est Staline qui a caractérisé l'action politique de Lénine par l'expression "Marxisme Léninisme". Il considère que le léninisme est « le marxisme de l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Plus exactement : le léninisme est la théorie et la tactique de la révolution prolétarienne en général, la théorie et la tactique de la dictature du prolétariat, en particulier ». Mais à partir de 1929, il considère que l’URSS s'est assez développée et il arrête la Nouvelle politique économique. Mais il se refuse de passer pour autant à l’étape suivante de la révolution mondiale. Il dit dans les années 1930 qu’il ne faut pas y renoncer, mais d’abord consolider les acquis révolutionnaires dans la seule URSS. Il instaure donc, de manière contradictoire au marxisme puis au léninisme, un État nationaliste fort et autoritaire, lequel ne serait que provisoire. Il supprime rapidement toute démocratie au sein du Parti communiste.
Cet état stalinien totalitaire se caractérise par une politique de terreur avec l’élimination systématique de ses opposants, la déportation des opposants politiques ou des réfractaires, la manipulation de l’Histoire et des sciences, un régime militariste, une propagande organisée autour de sa personne et une surveillance de masse. Staline remet aussi en cause l’égalitarisme marxiste en considérant que la société socialiste doit adopter des normes de distribution de la richesse différenciées suivant la « contribution » de chaque couche sociale à la société tant que le communisme n'aura pas triomphé mondialement.
Internationalistes convaincus, Lénine et Trotski considèrent d'emblée que la révolution russe n'a de sens que comme premier acte d'une révolution générale dans le monde entier, et qu'elle ne survivra qu'à condition de recevoir l'aide d'autres pays socialistes. Ils comptent alors particulièrement sur une révolution en Allemagne, pays au potentiel économique le plus élevé d'Europe, et où la classe ouvrière est une des mieux organisées.
À partir de 1926, la Troisième Internationale passe totalement sous la domination de Staline. Dans les années 1930, Staline élabore une nouvelle idéologie qui repose sur la théorie dite du socialisme dans un seul pays. C'est en réalité l'accompagnement de la dictature stalinienne. Après avoir été exclu du Parti communiste de l'Union soviétique par Staline, Léon Trotski espère encore quelque temps une régénération possible de la IIIe Internationale, puis déclare en 1933 que l'Internationale est irrémédiablement morte.
Trotsky fonde en 1938 la Quatrième Internationale, pour faire la Révolution mondiale et accomplir, sinon continuer ce qui n’a pas été fait en URSS. Le trotskysme prône la révolution permanente (une révolution ne s’arrête pas tant qu’elle n’a pas atteint tous ses objectifs), laquelle s’oppose à la révolution par étapes de STALINE, qui dit qu’il faut s’arrêter pour se concentrer sur son pays. En cela, c’est un courant internationaliste face au stalinisme, qui est nationaliste. Trotsky réaffirme l’importance du parti ouvrier révolutionnaire, qui doit être un lieu de démocratie et de débat ; et de la dictature du prolétariat comme base de l’auto-émancipation de la classe ouvrière et de la démocratie directe. Il conteste la bureaucratie ; une caste de techniciens de l’État ouvrier, qui dirige tout par le haut. Il est assassiné en 1940 à Mexico où il s'était réfugié.
Le rock gothique est un genre à part entière qui a ses pionniers, ses icônes, mais aussi son style vestimentaire. Influencé par les œuvres d'Antonin Artaud, d'Edgar Poe et de Mary Shelley, ce rock dit "cultivé" est né en Angleterre à toute fin des 70's alors que le Punk montrait déjà ses limites, tant musicales que politiques. La grande majorité des musiciens gothiques sont très cultivés, cinéphiles et amateurs de théâtre, ce qui explique que la scène "Goth" soit marquée par une forte théâtralité. Ils lisent beaucoup, du romantisme Anglais aux poètes "Maudits" comme Baudelaire ou Poe. Ce n'est en effet pas seulement un courant musical, mais aussi une manière d'être et d'apparaître particulière. Le mouvement dérange le grand public car ses centres d'intérets (Questions existentielles sur la Vie et la Mort, Remise en cause du modernisme à tout prix, Ésotérisme...) sont ceux que la majorité des gens mettent de côté pour vivre tranquillement sans trop se poser de question.
Le terme Gothique possède divers sens INDÉPENDANTS les uns des autres. On parle ainsi d'architecture gothique, de peuples Goths (peuple germanique - 1er au 9ème siècle) et de Rock gothiquee. Musicalement, le rock gothique se caractérise par une mise en avant de la basse (A la fin des années 70 c'est souvent la guitare qui est au premier rang). La basse abaisse de facto d'un cran la tonalité créant une musique plus "sombre". De plus pour utiliser la basse non pas en simple rythmique mais en mélodique il faut monter son volume ce qui implique de modifier le son de la guitare, le rendre plus aigue, pour qu'il soit audible. Tout ceci met en place une atmosphère particulière et souvent dérangeante pour les nouveaux venus.
Le mouvement Goth sera un des premiers à mettre en avant l'individualisme au sein du groupe. Il y a une grande liberté de penser, de s'habiller, et une grande tolérence pour ceux qui décident de faire parti du "groupe" tant que cette tolérence est partagée en retour. C'est aussi un des premiers mouvements qui va distinguer genre physique (Homme / Femme), orientation sexuelle et le genre d'apparence (Vêtements "féminins" ou "masculins", Maquillage). Chez les Goths il est courant de voir des hommes 100% hétéros maquillés et/ou portant de longues jupes.
Les principaux précurseurs du mouvement gothique sont Siouxsie Sioux, Joy Division et Bauhaus. Les précurseurs arrivent souvent du mouvement Punk qui se retrouve à l'époque dans une impasse (Leur slogan était "No Futur", difficile d'envisager l'avenir sur cette base ! ).
Joy Division est souvent associé au "Goth" mais je pense que c'est pour de mauvaise raison (le suicide de Ian Curtis). Joy Division fait parti de tous ces groupes Rock Anglais qui explorent le "Post Punk". La spécificité de Joy Division, c'est incontestablement son chanteur, Ian Curtis, qui parvient à décrire la ville de Manchester en « capturant son espace et sa claustrophobie dans un style gothique moderne » avec sa « voix mortifère de conteur sépulcral ». Joy Division est incontestablement le premier groupe connu de Rock Gothique même si ils connaitront le succès avec un autre style qu'ils vont créer début 80's, la Cold Wave.
Joy Division -1978- Shadowplay
Pour information, le nom Joy Division est la traduction littérale de l'expression allemande « Freudenabteilung ». Ce terme désignait une partie des camps de concentration organisant l'exploitation sexuelle de détenues par l'armée allemande. L’ambiguïté de ce nom vaudra au groupe une suspicion de sympathie pour le nazisme.
Le chanteur des Damned sera en 1979 le premier a aborder régulièrement un look de vampire sur scène alors que leur musique est encore bien plus Punk que Goth à l'époque.
Damned -1979- Love Song
Siouxsie Sioux sera la première personne à utiliser le terme « gothique » pour qualifier la musique de son groupe. Par la suite, ce terme sera utilisé pour désigner tous les groupes qui pratiquent ce type de musique puis enfin pour parler des personnes qui suivent ces groupes.
Siouxie and the Banshees -1979- Playground Twist
Le titre incontestable et incontesté qui marque le plus la réelle naissance du mouvement Goth, c'est clairement l'hommage à Bela Lugosi par Bauhaus. Bela Lugosi, mort en 1956, est célèbre pour son interprétation du comte Dracula qu'il jouera des centaines de fois dans la pièce de théâtre tirée du roman homonyme de Bram Stoker, rôle qu'il reprend en 1931 pour Universal Pictures dans le film de Tod Browning qui consacre sa célébrité.
Bauhause -1979- Bela Lugosi is dead
L'ouverture du légendaire Batcave à Londres (Soho) en 1982 a aidé la scène rock gothique à se transformer finalement en une véritable sous-culture. Organisées dans un club de strip-tease londonien par Ollie Wisdom, chanteur du groupe post-punk The Specimen, ces soirées hebdomadaires du Mercredi attirent dans un cadre inspiré de films d’horreur une foule d’excentriques vêtus de cuir qui vont former l’embryon d’une nouvelle culture urbaine. Il s'agit au départ d'une soirée où l'on joue toute une variété de musiques Rock et Post Punk mais la décoration très sombre va rapidement conduire le client moyen à porter du noir et à s'intéresser à l'ésoltérisme, aux vampires et tout ce qui était jugé morbide par le grand public. Un passage en forme de cercueil menait à une petite pièce décorée avec du cuir, de la dentelle et différents accessoires de film d'horreur qui « donnait l'impression d'être en même temps un cinéma, un cabaret, un théâtre, une discothèque et une salle de concert ». Ce fut un véritable phénomène de société en Angleterre. Je vous met un lien dessous vers un reportage de la BBC de 1983 (Même si vous parlez pas anglais c'est intéressant pour voir à quoi ça ressemblait). Le club à tellement de succès qu'un batcave ouvre à New York, lançant de fait le mouvement Goth outre atlantique. Le club fermera en 1985 mais il a incontestablement marqué l'histoire musicale.
Les premiers groupes évoluent et d'autres apparaissent, laissant des titres qui tournent encore aujourd'hui dans certaines soirées... La presse et les medias tentent un moment de profiter de l'occasion comme ils l'ont fait pour le Punk mais se heurtent à un phénomène nouveau. Les Goths ont leur univers fait de fanzines, de petits labels et de petits couturiers et n'ont strictement rien à faire des grandes marques. Ils organisent leurs soirées avec leurs codes. Ils ne sont ni pour ni contre la société moderne ils cherchent surtout à s'en extraire et à vivre selon leurs codes. Aussi le ton volontier amical du début tournera vite à la moquerie et à la critique acerbe. Si on ne peut pas faire du fric avec eux, à quoi servent ils ?
Lords of the New Church (un groupe que j'ai toujours adoré !!!) -1982- Open your eyes
Sex Gang Children -1983- Sabastiane
Bauhaus -1983- She's in Parties
The Cult -1985- She sells Sanctuary
L'année 1985 marque un tournant de la scène gothique au Royaume-Uni, avec la séparation de plusieurs groupes majeurs, comme Bauhaus, UK Decay, Sex Gang Children ou Southern Death Cult, et l'arrivée sur le devant de la scène de groupes plus rock (là où les fondateurs étaient plus punk) tels que The Sisters of Mercy, The Mission UK ou Fields of the Nephilim.
A partir de 1986, le mouvement va perdre en intégrité au fur et à mesure qu'il gagne en popularité (inévitable me direz vous). Des groupes comme The Cure "gèrent" le succès en incluant pas mal de "marketing" qui va conduire à une « gothisation » tous azimuts. A cette époque en effet, la presse baptise avec abus tout ce qui est noir et qui porte des dentelles de « gothique ».
Le gothic rock va alors essentiellement se développer sous la tutelle de deux types de formations britanniques . Les premières , telles The Sister of Mercy et Fields of the Nephilim mettent en avant des chanteurs à la voix de baryton exceptionnellement graves qu'appuient des rythmiques sépulcrales . Les secondes, certes sombres, présentent des aspects plus glamour et plus flamboyants, à l'image des premiers albums de The Cult ou The Mission .
Fields of the Nephilim -1987- Blue Water
The Mission -1987- Wasteland
En perte de vitesse à la fin des années 80 , le gothic rock va donner naissance à de nombreux styles musicaux. Le metal, forme radicalisée du rock où prédominent « guitares électriques et sons saturés », a pénétré l’univers gothique en empruntant des voies inédites. Sa rencontre avec l’indus, d’abord, a accouché de groupes incontournables en soirée goth, comme Nine Inch Nails, Marilyn Manson et Rammstein.
Au début des années 90 , le titre Loving the dead du groupe New yorkais Type O Negative est vraisemblablement le premier hit de metal gothique . la filiation avec l'esprit gothique est incontestable . Comme le dit Peter Steele , "notre inspiration vient de bien plus loin que de simples anecdotes de tournée , ou de brèves rencontres , elle vient des moments réellement importants de la vie : la perte d'un etre cher , une histoire d'amour qui se termine tragiquement . En fait , de tout ce qui t'affecte plus qu'une douleur passagère .". Cette disposition d'esprit est servie par une musique dépressive à base de gros riffs de guitares relativement proches du Black Sabbath des débuts , si ce n'est que des nappes d'orgue délayent une atmosphère dramatique et qu'une voix caverneuse déclame ses textes sur le ton de la tragédie . Dés la seconde moitié des années 90 , avec l'album Irreligious , le groupe portugais Moonspell s'impose comme le grand rival européen de Type O Negative , avant de le détrôner définitivement lorsque ce dernier devient longuement mutique à la fin du siècle dernier .
Les années 1990 ont enfin vu l’arrivée massive de musiques électroniques teintées d’indus (electronic body music avec Daf, Front 242, Skinny Puppy, Front Line Assembly ; electro-dark avec Suicide Commando, Wumpscut, Velvet Acid Christ), de pop (And One, Wolfsheim), d’indus, de pop et de techno tout à la fois (future-pop avec Apoptygma Berzerk, Covenant, Vnv Nation) et parfois empreintes d’une théâtralité proprement gothique.
Un autre renouveau va arriver en 1990, incarné primordialement par un seul nom : Nine Inch Nails. Derrière ce nom opère un homme seul, Trent Reznor. Il va révolutionner le rock alternatif américain, y apportant les sonorités violentes issues de la musique industrielle, et ses thèmes de désespoir violent, de haine de soi et d’autodestruction (non sans respecter le format de la chanson pop traditionnelle). Personnage furieux et ténébreux, bardé de cuir, Reznor se démène sur scène avec une grande théâtralité. Le DeathRock US en sera la suite logique.
L'Allemagne qui, jusqu'ici, n'avait produit que peu de groupes d'importance (hormis entre autre X-Mal Deutschland et Malaria!), voit surgir une vague de nouveaux artistes (et leur public) qui sera cataloguée sous le vocable « dark wave », sans toutefois que celui-ci ne revête une identité artistique particulière. En effet, dans ce mouvement, certains demeurent (tout d'abord) dans la droite ligne du rock gothique le plus orthodoxe comme Love Like Blood ou Garden of Delight alors que d'autres teintent leurs racines gothiques d'électro et de musique industrielle (Project Pitchfork, Deine Lakaien, Girls Under Glass). Le groupe emblématique de ce véritable revival de la scène gothique : Das Ich, projet électronique puisant son inspiration dans la culture allemande, utilisant entre autres des références bibliques (Kain und Abel, Jericho) ou philosophiques (Die Propheten, Gottes Tod).
Le look des premiers temps, baptisé post-punk puis batcave, n’était cependant qu’un dérivé de l’attitude vestimentaire et capillaire punk, privilégiant le cuir et la résille, les coiffures rebelles et les pointes métalliques. Le cinéma, la littérature et surtout les leaders de certains groupes, comme Dave Vanian des Damned, ont ensuite conduit à un style dit « romantique ». Capes, redingotes, chemises à jabot et cannes à pommeau pour les garçons, robes et corsets victoriens pour les filles, se sont alors imposés. Le look « vampire », qui en dérive, continue d’avoir ses amateurs, du fait des productions cinématographiques et littéraires qui l’ont constamment remis au goût du jour.
Dans les années 1990, le déferlement de musiques électroniques a favorisé la diffusion des styles fetish et cyberpunk. Le premier, qui s’inspire de l’imagerie sado-masochiste, avait déjà été utilisé par les punks en forme de provocation contre les mœurs bourgeoises. Arborant de préférence des tenues androgynes en vinyle, en latex ou en cuir, les adeptes de cette tendance usent volontiers de modifications corporelles comme le tatouage, le piercing, la scarification, voire le branding (marquage au fer rouge) et les implants sous-cutanés. Le second, influencé par les romans de William Gibson et Bruce Sterling, fait une place bien plus large aux couleurs et encourage toutes les formes d’extravagance futuriste.
En gagnant le milieu gothique, d’autres scènes musicales y ont introduit leurs styles vestimentaires spécifiques : médiéval pour l’heavenly-voices, viril voire militariste pour l’indus et le dark-folk. Dernier arrivé, le style gothic-lolita est un « savant mélange de costumes victoriens, de vêtements de poupées et de mode gothique », à la fois enfantin et sexy. Surtout prisé des jeunes filles, il est lié au visual kei ou visual rock, un genre musical né au début des années 1980 au Japon, dont les acteurs ont la particularité d’user de maquillages et de travestissements outranciers.
Les années folles sont étroitement liées au jazz qui était LA musique du moment. Mais disons-le d’emblée, le jazz ne se décrit pas de la même manière que la musique baroque ou que le Rock n' Roll. Il n’en existe à ce jour aucune définition 'officielle', ou du moins unique. Le jazz, c'est un genre qui en regroupe cent autres. De cette première remarque découle une première constatation : Souvent celui qui "n'aime pas le jazz" a entendu quelques morceaux à partir desquels il a généralisé, ce qui est une erreur classique (que j'ai faite pendant longtemps). Ainsi, lorsqu'on demande à Alex Dutilh, producteur de l’émission Open Jazz sur France Musique, comment il définirait cette musique qui nourrit son émission depuis plus de vingt ans, celui-ci nous répond :
« Le jazz est un vampire métis qui, depuis sa naissance, suce le sang des autres musiques pour se régénérer. La plupart du temps par amour. Il sort plutôt la nuit et son sens aigu de l'improvisation lui permet de déjouer les tentatives d'enfermement ou les risques de sclérose dont il est régulièrement menacé. Lorsqu'il est en forme (en solo, en petit comité ou en bande organisée), on reconnaît sa silhouette à un balancement chaloupé que les golfeurs appellent swing et les geeks, groove. Tous les dix ans on annonce sa mort et tous les dix ans il s'invente une nouvelle jeunesse. Le jazz a les rides de ses héros disparus et affiche le sourire juvénile de ceux qui regardent le futur droit dans les yeux. »
C'est vraiment une excellente définition qui pointe les caractéristiques premières du jazz à savoir :
- Vampire métis : On résume parfois le jazz à la rencontre entre les musiques africaines, importées aux Etats-Unis par les esclaves, et le répertoire classique européen. Une fusion des chants et rythmes des peuples noirs avec les modes harmoniques des blancs. Si on retrouve bien dans le jazz, et en particulier dans celui des années 1920, la trace des négro spirituals, du ragtime et du blues, on en perçoit pas moins d’autres influences musicales, intraçables et variées.
Régénération : Ce métissage des origines, les musiciens jazz n’ont eu de cesse de le cultiver, multipliant ou développant leurs instruments, grossissant ou réduisant leurs formations, et mélangeant les styles de musiques pour survivre, s’adapter ou, au contraire, refuser la réappropriation industrielle de leur art.
Musique nocturne : Autre un point essentiel pour qui s’intéresse à l'histoire du jazz, il n’est pas née dans les beaux salons. Au contraire, il a été bercé dans les saloons de la Nouvelle-Orléans, ville portuaire connue pour ses maisons closes et ses bandits, où la musique devait répondre aux ardeurs de ceux qui s’abandonnent à la débauche. Même lorsqu’il conquiert les cabarets de Chicago ou New York, le jazz reste associé aux lieux nocturnes et aux personnalités peu recommandables. Il faut attendre le succès populaire de ses premiers grands artistes, comme Louis Armstrong, Duke Ellington ou Cab Calloway, ainsi que les disques et la diffusion radiophonique, pour que le jazz perde un peu de son côté obscur...
Improvisation : Bien que plutôt récent, le jazz est souvent comparé aux musiques anciennes et baroques. Et à juste titre… car les musiciens des siècles passés, et notamment de toute la période précédant l’invention de l’impression, ne connaissent pas de partitions. Ils interprètent de mémoire, et l’improvisation dicte alors la performance. On écoute et on s’adapte aux autres, on joue ensemble, sans support papier. Si l'on remarque ainsi le jeune trompettiste Louis Armstrong, dans les années 1920, c'est entre autres parce qu'il réinterprète avec génie les standards américains, que l’on pensait entendus, ré-entendus, épuisés.
Le Swing : On dit que le jazz swingue car il donne une sensation de balancement. Son beat n’est pas simplement un rythme, des mesures, c’est une manière de donner vie à la musique. Et chacun son swing ! « Mais, voyons… le swing c’est… enfin on le sent, en quelque sorte… » répond ainsi Ella Fitzgerald à un journaliste. « C’est quelque chose qu’il faut sentir ; une sensation que l’on peut transmettre aux autres », disait Glenn Miller, quand pour Ozzie Nelson, le swing est « une fermeté compacte dans l’attaque, combinant la partie rythmique aux autres instruments, pour provoquer chez ceux qui l’écoutent l’envie de danser ».
Si l’on souhaitait vraiment en dessiner les grandes lignes, on pourrait dire que le jazz est né au début du 20ème siècle, aux États-Unis, et plus précisément à la Nouvelle-Orléans. Le premier enregistrement considéré comme de la musique jazz date de février 1917. Il s’agit d’un 78 tours de l’Original Dixieland Jazz Band (Un groupe blanc ceci dit alors que c'est pourtant une musique de musiciens noirs mais la ségrégation n'est pas qu'un mot aux USA, surtout à l'époque !).
Vers la fin du 19ème siècle, les musiciens noirs utilisèrent de plus en plus les instruments de la musique européenne. Il semble que les premiers jazzbands (orchestres du jazz), aient vu le jour dès les années 1890. Un jazz « early » [Initial], dérivé de polkas et quadrilles, se développe alors à bord des « Riverboats » (bateaux de plaisance parcourant le Mississippi) ainsi que dans les multiples « honky-tonks » [bars musicaux], tavernes, clubs et maisons closes d’une certaine ville de Louisiane qui va devenir le foyer de prédilection du jazz : la Nouvelle-Orléans. En anglais : New Orleans.
En 1917 les Etats-Unis se voient contraints d’intervenir militairement en Europe. Un effort de guerre est alors demandé à la Marine américaine, entraînant la fermeture du quartier des plaisirs de La Nouvelle-Orléans : Storyville. Pour cette raison, on peut considérer que 1917 signifie la fin du style jazz New Orleans en Louisiane. En effet, toute l’animation musicale des bars dépendait des jazzbands. Ceux-ci, privés de leurs lieux d’expression, se virent contraints d’émigrer vers le Nord, à Chicago et New York principalement.
Ce style de Jazz qu'on dit aujourd'hui du style "New Orleans" même si il va ensuite être majoritairement joué à Chicago ou à New York est fondé sur le jeu collectif, un jeu d’ensemble, jeu d’unisson entre les différents instruments qui est ponctué par de courtes séquences d’improvisation collective. Dans les premiers temps du jazz, les musiciens ne jouent en solo que dans les courts breaks qui parsèment les morceaux. Ce style originel connaîtra une première révolution dans les années 20 avec un certain Louis Armstrong.
Le premier article sur le jazz en langue française est dû, en 1919, à la plume du chef d’orchestre suisse Ernest Ansermet. Consacré au Southern Syncopated Orchestra, il est capital non seulement par son enthousiasme et son absence de préjugés, mais aussi parce qu’il pressent la spécificité de la blue note, qui donne sa couleur au blues et au jazz, et célèbre « un extraordinaire virtuose clarinettiste » dont la « richesse d’invention, la force d’accent, la hardiesse de la nouveauté et l’imprévu » le ravissent : il s’agit d’un inconnu appelé Sidney Bechet.
Blue Note : Dans le jazz ou le blues, la note bleue (en anglais blue note) est une note jouée ou chantée avec un léger abaissement, d'un demi-ton au maximum, et qui donne sa couleur musicale au blues, note reprise plus tard par le jazz. L'origine de la note bleue se trouve dans le système musical pentatonique africain. La confrontation des noirs américains avec le système tonal européen et ses sept degrés a engendré l'adaptation du troisième et du septième degré (absents de leur gamme) en les infléchissant d'un demi-ton soit vers le mode mineur, soit vers le mode majeur, à des fins expressives, pour illustrer la nostalgie ou la tristesse lors de la narration d'une histoire personnelle.
Certaines tendances dans ce jazz primitif vont rapidement être intégrées au music-hall, dont l’importance est cruciale à cette époque. Pour la France la date capitale est 1925 avec la revue la Revue nègre (théâtre des Champs-Élysées, 2 octobre-19 novembre 1925), qui lança Joséphine Baker et où l’on retrouve le clarinettiste Sidney Bechet, déguisé en vendeurs de fruits. Mais la Revue nègre est-elle bien du jazz ?
Il est vrai que la prestation (et la plastique) de Joséphine Baker attirèrent davantage les yeux qu’elles ne sollicitèrent les oreilles. Dès la fin des années 1920, les premiers amateurs se sont montrés assez circonspects envers la Revue Nègre, qualifiée d’« article pour exportation », trop « esthétique », trop apprêtée. Une chose est sûre cependant : cet événement musical a beaucoup fait écrire. Un véritable déluge d’articles de presse a accompagné les prestations des musiciens et des danseurs ; une foule de souvenirs publiés ultérieurement ont contribué à construire l’image d’un moment exceptionnel dans la vie musicale européenne. C’est incontestablement ce qui a lancé le Jazz en France et donc en Europe.
Le Charleston va être LA danse des années folles. Il est introduit en France en 1925, par la « Revue nègre » et sa danseuse noire américaine Joséphine Baker qui le danse aussi dans les principaux établissements de l'époque.Cette danse est en 1925 déjà très populaire dans la communauté noire américaine. Elle est originaire de la ville de Charleston en Caroline du Sud qui lui a donné son nom.
Le charleston se danse en solo, en duo ou en groupe, sur les morceaux de jazz les plus endiablés (hot jazz). Il est fondé sur des déplacements du poids du corps d'une jambe à l'autre, pieds tournés vers l'intérieur et genoux légèrement fléchis.
Le black bottom est une variante de cette danse possédant la même rythmique binaire et syncopée que le charleston. Un des pas favoris de cette danse consiste à faire des pas sautillés en avant et en arrière (Boogie).
Louis Armstrong est le pionnier qui va poser les fondations de cette musique noire américaine qu'on va par la suite appeler Jazz partout dans le monde alors qu'elle aurait pu demeurer un folklore limité au sud des États-Unis. Le style d'Armstrong s’affirme très tôt : une attaque franche à la trompette, une articulation parfaite (chaque note est parfaitement détachée, comme ciselée), un son puissant au grain volumineux, très clair, ouvert, avec beaucoup de « feeling », un vibrato ample. L’esprit libre du pionnier de ce petit-fils d’esclave, c’est le dépassement des conventions. En s’imposant comme soliste, Armstrong fait éclater le concept d’orchestre Nouvelle-Orléans. En d’autres termes, par le fait de sa forte personnalité, il rompt l’équilibre organique d’une musique polyphonique en ouvrant la voie à une nouvelle musique, plus individualiste celle-là, où un musicien d'exception "porte" son groupe.
Si Armstrong, c'est la trompette, Coleman Hawkins « invente » rapidement le saxophone ténor. Il n’est pas le premier musicien de jazz à utiliser cet instrument, mais il en transforme la physionomie en profondeur et en fait le rival de la trompette qui était jusque là l’instrument-roi du jazz. Un peu plus tard c'est Art Tatum qui propulsera à son tour le piano comme instrument phare. Il est donc déjà très clair que le Jazz n'est pas lié à un instrument précis qui serait systématiquement mis en avant !
Le jazz se développe rapidement en France, principalement à Paris, à partir de 1925. La ville qui ne connaît aucune ségrégation comparable aux USA était un havre pour de nombreux musiciens noirs, un endroit où ils étaient reconnus comme de véritables artistes (Joséphine Baker, une fois couverte de gloire, ne pouvait toujours pas dîner dans certains restaurants ou fréquenter certains grands hôtels aux USA à cause de sa couleur de peau !). Les artistes américains émigrés en France vont donc se nourrir d’une forme de liberté retrouvée, tout comme la musique française va recevoir une forte influence de ce jazz américain. On note aussi à l’époque l’émergence du jazz manouche en France avec Django Reinhardt et Stépahne Grappelli qui mêlent musique traditionnelle des gens du voyage au jazz.
Paris devient à la fin des années 20 la ville de toutes les avant-gardes, et c’est dans les brasseries du quartier de Montparnasse, bon marché et riche de nombreux cafés, que se retrouvent ceux qui en sont à l’origine. André Breton, Man Ray, Brancusi, Modigliani, Picasso ou encore Gertrude Stein. La plupart de ces établissements comme le Dôme, la Coupole, le Select, la Rotonde ou encore la Closerie des Lilas subsistent encore aujourd’hui.
Je constate souvent que les gens mélangent Art Nouveau et Art Déco, ça ne sera plus votre cas après lecture de ce petit article. Pour vous rappeler des bases, vous pouvez mémoriser que ces deux périodes sont chacune encadrée par une grande guerre européenne, donc l'une existe entre la guerre de 1870 et celle de 14-18 et l'autre entre 14-18 et 39-45. Quand a savoir l'ordre, encore plus simple, souvenez vous que la nouveauté arrive en premier ! Pour un peu plus de précision temporelle, l'Art Nouveau apparait en fait 20 ans après la guerre de 1870, vers 1890, ce qui nous donne : Art nouveau 1890-1914 et Art Déco 1918-1939.
L'Art nouveau s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes. L'apparition d'un Art nouveau s'explique notamment par le rejet de la prédominance des formes inspirées du passé (Le neoclassique et son imitation du greco-romain). L'Art nouveau se caractérise par la présence de rythmes, beaucoup de couleurs souvent chaudes, des représentations de la femme, une ornementations inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux. L'Art Nouveau s'introduit dans le décor du quotidien (Lampe Tiffany, Affiches, Bijoux, Entrées de métro 'Guimard' à Paris...).
En France, l'Art nouveau était appelé avec humour « style nouille » par ses détracteurs comme par l'homme de la rue, en raison de ses formes caractéristiques en arabesques.
Le style Art déco est ainsi nommé à partir des années 1960 et tire son nom de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tint à Paris en 1925. Avant les années 60 on disait "Arts appliqués" ou "Style 1925". Le style Art déco prend son essor contre les volutes et formes organiques de l'Art nouveau. Il consiste en un retour à la rigueur classique : De la symétrie, des formes géométriques anguleuses, moins d'acier visible et plus de pierre de taille (sans aucun effet pittoresque, on cherche l'effet de masse). Le décor, encore très présent, est sévèrement encadré et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste. Pour les publications, les couleurs semblent posées par larges zones d'aplat. Ordre, couleur et géométrie : l'essentiel du vocabulaire Art déco est posé.
Certains parlent d'un art typique des dictatures des années 30 (fasciste, nazi et soviétique), l'Art Totalitaire. Comme l'écrit fort justement Albert Speer : "On a plus tard affirmé que ce style était la marque de l'architecture d'État des régimes totalitaires. Cela est totalement inexact. C'est plutôt la marque d'une époque, reconnaissable à Washington, à Londres ou Paris, tout comme à Rome, Moscou ou dans nos projets de Berlin ». Ce style "neoclassique des années 1930" qui se caractérise par l'essor de l'utilisation massive du béton armé confirme simplement l'affirmation dans le domaine architectural des États, qu'ils soient autoritaires ou démocratiques, et de leur intervention croissante dans l'économie, provoquée par la Première Guerre mondiale et par les crises financières, avec le concept de planification économique et territoriale. Il est donc l'expression d'un État interventionniste, qu'il soit État-providence démocratique ou État-omnipotent totalitaire. C'est donc de mon point du vue plus une facette de l'Art déco qu'un style à part entière. On y arrive quand on pousse le concept à son maximum, non plus en tant que propriétaire/architecte réalisant un immeuble mais en tant que planificateur réalisant une avenue ou un quartier. Ca n'est donc pas tant une différence de style qu'une différence d'échelle du projet !
Le Carnaval de Rio se célèbre sur cinq jours, du vendredi précédent au Mardi Gras (Le Mardi Gras est défini par rapport au Lundi de Pâques, précisément 47 jours avant ; c'est donc une date qui varie selon les années puisque la date de Pâques est elle même variable, déterminée par la position de la Lune, et tombe souvent entre le 22 mars et le 25 avril. Elle est fixée précisément par une formule qui fut conçue au cours du Concile de Nicée en l'an 325). Cette manifestation à part sur la planète est le plus grand rassemblement allégorique au monde.
Il tire ses premières origines en 1723 des colonies portugaises soucieuses de faire perdurer l'entrudo (fête du Carnaval) qui avait lieu au Portugal. Le premier bal du carnaval de Rio se déroule en 1840, sous l'influence de Paris et de ses bal masqués. A cette époque les danses en vogue étaient la valse et la polka. Ce n'est qu'en 1917 que le samba sera introduit dans le carnaval. La Samba qui est originaire de l’Afrique de l’Ouest et de l’Angola en particulier fut introduite au Brésil par les esclaves qui trouvaient dans cette musique un réconfort durant les périodes d’adversité. Avec la naissance du samba, le Brésil en quête d'identité voit naitre sous l'influence de la culture des descendants d'esclaves et de cette musique, un intérêt naissant dans l'intelligentsia des nouveaux "groupes de samba". Ils finissent par descendre de leurs collines pour occuper l'asphalte et s'éloigner de leurs ghettos pour donner naissance aux Écoles de Samba. Relégué au titre d'élément secondaire du carnaval pendant des années, leur influence explose dans les années cinquante, avec l'apparition des classes moyennes au sein des défilés.
C'est à partir de ce moment que les écoles commencent à se multiplier et que s'organisent les premiers concours pour élire les meilleures d'entre elles. Les défilés des écoles de samba auront lieu pendant des années dans des rues aménagées spécialement pour l'occasion qui seront principalement l'avenue Présidente Vargas et la Praca onze. C'est en 1984 qu'ils s'installeront définitivement dans un endroit spécialement dédié : le Sambodromo. On parle souvent d'écoles de Samba mais il ne s'agit pas à proprement parler d'écoles, plutôt des regroupements de personnes d'une communauté d'un même quartier ou d'une même favela par exemple.
Le carnaval de Rio est un concours, une véritable compétition avec ses groupes de différents niveaux, ses juges et ses écoles championnes. Entrer dans le Sambodrome est un privilège réservé aux meilleures écoles, les autres défilent dans les rues de la ville. Traditionellement les quatorze écoles du Groupe d’accès (la deuxième division) ouvrent les défilés vendredi et samedi. Le Groupe spécial, qui réunit les treize meilleures écoles, défile dimanche et lundi. À l’issue des défilés, les deux meilleures écoles de chaque groupe montent dans le groupe supérieur, tandis que les deux dernières descendent (un peu comme au football). La première école du groupe spécial est déclarée championne du Carnaval ! La notation se fait par 36 jurés sur 10 critères comme l'harmonie du groupe, l'évolution en cadence, la musique, les percussions, les costumes ou les chars entre autres choses.
Pour les novices, il est peut-être un peu compliqué de déchiffrer les règles qui régissent les défilés du Sambodrome. Déjà l'échelle peut surprendre car quand UNE "école" défile, on parle en fait de 3000 à 4500 personnes costumées défilant sur une avnenue longue d'environ un kilomètre ! Les défilés ont lieu de nuit entre 21 heures et 6 heures du matin.
Ce sont des communautés entières qui travaillent pendant des mois dans les coulisses à l´élaboration des magnifiques costumes, la construction des chars allégoriques mais aussi à la création des chorégraphies et de la musique. Les écoles de samba ont chacune 85 minutes pour produire une performance grandiose et somptueuse qui est le résultat d’une année d’efforts.
Chaque défilé commence par la performance de la Comissão de Frente. Généralement il s´agit d´un groupe composé de 10 à 15 danseurs chargés d´ouvrir et de présenter le défilé aux spectateurs et aux jurés. Ce show d´introduction est jalousement gardé secret jusqu´au jour J, c´est l´impulsion qui ouvre la fête. Le but, susciter la surprise, éblouir et déclencher l’enthousiasme du public dans les gradins.
Le Mestre-sala et la porta-bandeira ont l´honneur et l´immense responsabilité de porter l´étendard de l’école tout au long du défilé. C´est le symbole le plus emblématique, chaque école étant reconnaissable à ses couleurs et à son drapeau (bleu et blanc pour la Portela). Les enchaînements de passes chorégraphiques ont pour seul but la mise en avant et la présentation du fameux blason au public et aux juges. À l’origine, le Mestre-Sala avait pour fonction de protéger la Porta-Bandeira, car au 19e siècles la coutume voulait que les Blocos rivaux se dérobent les drapeaux les uns les autres.
Au milieu de l’école se trouve la Bateria, un groupe de 250 à 300 percussionnistes. Sans la bateria, pas de samba et pas de Carnaval, c´est le cœur battant du défilé. Les musiciens défilent à côté de la voiture de son, au rythme du Samba-enredo. Un des facteurs cruciaux lors du passage est la coordination du groupe. Un chef de batterie contrôle la cadence afin que les musiciens avancent sans laisser de « trous » dans le cortège. Ils seront jugés autant pour leurs performances artistiques et rythmiques que pour leurs capacités à garder les rangs.
L'image très Sexy du Carnaval vient des Passistas. Les Passistas sont choisies dans les communautés, et adulées comme des stars au sein de leurs écoles. Elles se doivent d’être sexy et très, très à l’aise pour « samber » sur des talons de 12 cm en moyenne. Parées de plumes et de strass aux couleurs chatoyantes, elles sont les joyaux des défilés et le point de mire de tous les regards.
Un des moments les plus attendus et les plus aimé des brésiliens, c'est la section des Baianas. Elle est exclusivement réservée aux femmes (contrairement aux Passistas ;-) ), considérées comme « mères de la samba » représentant l´âme de l’école. Référence aux « mères des saints » des religions Candomblé et Umbanda, les Baianas, comme les prêtresses de ces religions afro-brésiliennes sont traditionnellement vêtues de blanc. Elles doivent être 70 au minimum, facilement reconnaissable à leurs grandes robes à panier qu’elles font tourner durant toute la procession, hommage au costume traditionnel de l´état de Bahia.
Souvent en cloture de défilé on trouve la Velha Guarda. Il s’agit des seniors de la communauté, et bien souvent des fondateurs des écoles. La Velha guarda revêt une importance fondamentale pour les écoles et pour la préservation de la culture de la samba. Ses membres ont pour mission de transmettre l’histoire et les traditions à la nouvelle génération. Comme son nom l’indique, littéralement « la vieille garde », ils sont considérés comme les « gardiens » de l’identité de chaque école de samba. Ils entrent presque toujours en dernier dans l´avenue comme pour fermer la procession avec panache et fierté, vêtus de leurs plus beaux costumes de gala.
Chaque défilé se fait sur un thème choisi par l'école, l'enredo. Il sera le fil rouge du défilé. L´histoire que l´école conte aux spectateurs et tout comme dans les fables, il y a un début, un milieu et une fin. Les thèmes choisit sont libres et peuvent être très variés, exaltants des personnages historiques, des lieux, le cinéma, la littérature etc. Il n´est pas rare de voir ici et lá un message social ou une critique politique. La créativité est bien évidement l’un des critères retenus par les juges dans le barème de notation.
Pendant qu'au Sambadrome les écoles sont en compétition pour le titre de Champion, le reste de la ville de Rio fait la fête avec intensité. C’est dans la rue que le carnaval est né. Il y est revenu en force avec les «blocos» devant un Sambodromo jugé de plus en plus cher et trop "politiquement correct" par de plus en plus de gens. Gratuits, débridés, déguisés, souvent alcoolisés, les «blocos» sont l’esprit retrouvé du carnaval, exprimant la liberté, l’humour et l’impertinence. Il existe même des «blocos» pour enfants.
Pour faire la fête avec les habitants de Rio de Janeiro, il vous suffit donc de sortir dans les rues : il y a des fêtes et des parades absolument partout. Que vous ayez ou non un costume, vous pourrez librement vous joindre aux danseurs et vous amuser jusqu’au bout de la nuit… et même pendant la journée ! Pendant le Carnaval, Rio vibre et danse 24 heures sur 24, la fête ne s’arrête jamais.
Les fêtes de rue sont librement accessibles et vous pouvez trouver des fêtes typées dans tous les domaines (Travestis, Esotérisme, Techno...). Aux abords de la plage d'Ipanema, dans la rue de Farme de Amoedo, se tient traditionellement un grand défilé très prisé des drag queens et autres Barbies boys pour une nuit non-stop de réjouissances. L'autre grand évènement à ne pas louper pour qui aime les travestis est le Bal costumé Gay au Night Club la Scala, ouvert à tous, qui a déménagé de Leblon à sa nouvelle adresse dans le centre-ville de Rio à la Rua 13 de Maio. Le Bal Costumé Gay fait partie d'une série de bals carnavalesques qui sont télévisés nationalement. Les drag queens, travestis, gays, célébrités, et les personnalités les plus exotiques dans des costumes élégants et parfois étranges se réunissent en ce mardi de carnaval. Le public à l'extérieur du Night Club s'accumule pour voir les personnalités fouler le tapis rouge de la Scala. Les billets d'entrée pour le bal se vendent vite. Vous devez donc réserver très tôt si vous souhaitez vivre cette soirée carnavalesque de l'intérieur. Notez aussi la B.I.T.C.H Party qui est célèbre pour ses Barbies boys et qui se tient le dimanche du Carnaval dans un parc à Barra ou à la gare de chemin de fer abandonnée dans le centre de Rio.
Rio n'est pas le coupe-gorge que certains, qui n'y ont jamais mis les pieds ou qui y on fait n'importe quoi, veulent bien décrire. Mais c'est une énorme ville avec beaucoup de pauvreté et si vous faite un truc idiot, il se passer la même chose que si vous faites ce truc idiot à Londres ou à Paris... Le Carnaval amenant en ville 2 millions de touristes, c'est bien sur un moment fort pout tous les petits arnaqueurs, mais pas plus qu'un évènement mondial dans n'importe quelle autre capitale ! Quelques règles basiques permettent d'éviter 99% des ennuis !
Comme dans toute ville que vous ne connaissez pas très bien, ne portez pas de bijoux, de montres ou d’accessoires de luxe. Et surveillez vos téléphones, en particulier dans les «blocos». C'est la règle N°1, ne rien porter qui indique que vous avez de l'argent ! Avant de sortir de l’hôtel, veillez à n’emporter sur vous que le strict nécessaire. Un peu d’argent seulement et des photocopies du passeport. La meilleure manière de se fondre dans la masse c’est de s’habiller simplement comme les autochtones. Méfiez vous des boissons "offertes", ne jamais boire une canette ou une bouteille qu'on a pas ouvert soi même ! Les favelas ne sont pas Disneyland, n'y allez pas sans une personne de confiance y habitant (donc pas un gars "sympa" que vous venez de rencontrer bien sur !). De nuit n'allez pas dans les endroits déserts, tant que vous restez sur les lieux de fête, il n'y a pas de problème mais attention quand vous vous éloignez (Le taxi c'est pratique et pas cher). De jour comme de nuit, mieux vaut éviter les petites ruelles sombres et étroites. Certes, elles peuvent être sûres, mais ne pas se risquer pour en avoir le cœur net est, selon moi, un conseil judicieux (N'opposer aucune résistance si vous êtes victime d'un vol à main armée, vous n'êtes pas idiot donc vous n'avez rien de valeur sur vous !). Tous les jeux de hasard dans la rue sont des arnaques !
Mon avis personnel : l’insécurité existe mais il faut juste faire preuve de bon sens, sans voir le danger à tous les coins de rue.