Fraulein cruella

Soyez la bienvenue Fraulein Cruella. Si vous le permettez, je vais vous poser quelques questions afin d'aider nos lecteurs à mieux vous cerner et à comprendre la manière dont vous pratiquez votre activité de Domina.

Quelle est votre boisson favorite ?

Ma préférence va aux eaux-de-vie fruitées assez fortes comme la Poire Williams, le Calvados ou bien encore la Tuica, une eau-de-vie de prune typique de Roumanie.

Bien, commençons par ce qui vous a conduit au BDSM...

Depuis mon adolescence, j'ai une fascination pour les régimes autoritaires. J'aurai adoré vivre dans ce type de société où celui qui s'engage pour ses idées se voit remettre le réel pouvoir de combattre ses ennemis et de bouger les molassons. 

Comme Nietzsche ou Freud, je reste persuadée qu'il y a en l’homme une volupté à la cruauté. La guerre n'est qu'un déshabillage moral, une levée de la censure qui autorise le retour des pulsions agressives refoulées par l’éducation... La sensibilité morale n’est pas innée ; la pitié, la compassion, le respect sont les produits d’un dressage, d’une éducation qui passe par l’intériorisation d’interdits. Mais l’humain n’est pas cet être gentil dont on dit qu’il se défend seulement quand on l’attaque. Bien au contraire, il porte en lui des pulsions agressives de destruction. L’humain tente par nature de satisfaire son besoin d’agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de le martyriser, de le tuer. Disons qu'en temps de paix, le BDSM permet de vivre en imaginaire tout ceci...

Y a t'il une dimension sexuelle à votre domination ?

Mes soumis n'ont "droit" à rien ! Que les choses soient bien claires à ce sujet, quand je domine, je ME fais plaisir ! Est ce que ma domination peut inclure des actes sexuels ? Oui ! Mais ça ne sous-entend en aucun cas que ça sera un moment agréable pour mes soumis...

Quelle est votre pratique favorite ?

J'aime beaucoup voir et entendre la souffrance, c'est une manière pour moi de soulager mes pulsions d'agressivité. Je ne pratique donc qu'avec des soumis qui sont "no-limit" ou tout du moins qui n'ont pas de "hard limits" trop basses. Je mélange les diverses formes de sadisme. Le sadisme physique bien sur, faire physiquement mal, mais aussi le sadisme psychologique en utilisant humiliation et cruauté mentale.

Mais ce que j'aimerai vraiment, en tant que vraie sadique, c'est disposer de personnes qui ne seraient ni masos ni même volontaires. Il faudrait pour ça que je devienne policière dans un état bananier ou bien qu'il y ait un effondrement de la civilisation... Mais comme je ne suis pas une survivaliste et que j'aime bien le confort moderne, je ne suis pas sûre que le plaisir que j'aurai à pratiquer la domination "pour de vrai" compense tout ce que ça impliquerait de perdre par ailleur...

Vous avez sissifié Ophidia dans le cadre du Challenge Automne/Hiver du Sissy Agenda. Quelques mots à ce sujet ?

J'aime beaucoup le sobre, le blanc, le noir... Ma sissification consiste simplement à faire porterjupe et talon tout en gardant un acpect assez "uniforme". Dans le milieu où j'évolue, cette tenue somme toute très sage et discrète suffit à provoquer le malaise que je recherche...