D'où vient Ophy ?

Débuts

Tout a commencé dans ma jeunesse avec 'Donjons et Dragons'. Le concept de jeu de rôle m'a immédiatement séduit de par les possibilités qu'il offrait de s'évader dans des mondes imaginaires. Sans y préter attention à l'époque je me rend compte que très vite je n'ai joué que des personnages féminins. Bien plus tard j'ai découvert le jeu de rôle 'Grandeur nature' (une forme de théatre d'improvisation où l'on s'habille et agit comme son personnage) avec 'Vampire la Mascarade'.

Le 'GN Vampire' nous a conduit à confectionner des costumes de plus en plus sérieux et pour en garder une trace, je me suis alors interessé à la photographie qui s'est vite révélée être une véritable passion.

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Cosplay

Il m'est vite devenu évident que ça n'était pas en photographiant les joueurs pendant une partie que j'allais faire de bonnes images. Nous avons donc commencé à organiser des scéances de poses photos avant les soirée vampires, puis des scéances exclusivement dédiées à la photo. Ça n'était plus du Jeu de Rôle cor nous n'étions pas nos personnages, nous jouions avec des costumes, c'était du Cosplay !

Prenant le nom de l'activité au pied de la lettre, "jouer avec des costumes", je me suis rapproché du milieu "cosplay" local. Malheureusement mes premiers contacts avec cet univers ne furent pas très positifs. Il faut dire que je n'avais aucune connaissance en 'manga' et, je dois bien l'avouer, fort peu d'empressement à me plier à des règles qu'on me présentait comme 'absolues' (le fameux "C'est comme ça et pas autrement ! Pourquoi ? Parce que !).

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Crossplay

A la mort de mon premier personnage de GN vampire, je décide de sortir de ma zone de confort. J'écoutais beaucoup de Visual Kei à l'époque (style de rock typiquement japonnais où les musiciens ont des looks très recherchés) et entre autre Malice Mizer. La particularité de ce groupe, c'est que sa guitariste, Mana, que beaucoup s'accordaient à trouver particulièrement séduisante avec son look gothique romantique et ses grandes robes 18ème était en fait un garçon ! Paraitre devant d'autres personnes habillé en femme était pour moi à l'époque un sacré challenge, à l'image de ces artistes anglais qui montait sur scène travestis quand les femmes avaient interdiction de se produire sur scène. En anglais, 'se travestir' se dit 'to crossdress'. Quand on fait du cosplay en changeant de genre, on fait donc du Crossplay...

L'univers de Vampire la Mascarade est très riche et il se trouve qu'un clan de vampires, les 'Nosferatus', a pour caractéristique de n'avoir que des membres particulièrement moches. C'est, je pense, cette 'sécurité' scénaristique qui a achevé de me convaincre de tenter l'expériance. Et c'est ainsi qu'un beau soir je me suis retrouvé à jouer UNE vampire de ce clan. Ce fut un succès mais surtout pour moi la découverte que le sexe féminin dispose d'un éventail de tenues diablement plus varié que le notre. Au bout de quelques mois, mon personnage se fait banir et la réaction quasi unanime des autres joueurs est : "De toute manière ta Nosfé ça allait au début mais après tu n'étais plus du tout assez moche, faut que tu joues une vampire d'un autre clan maintenant, une bien sexy !"

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Ophidia

Mon nouveau vampire sera donc un adorateur de Set, un clan qui aime tout ce que le commun des mortels ressent comme pervers ou décadent, comme le travestissement par exemple. Le fait de jouer un homme travesti en femme me permettait encore une fois de conserver une logique entre le 'en jeu' et le 'hors jeu'. Comme les adorateurs de Set adorent les serpents, j'ai cherché un nom en relation, j'ai trouvé qu'ophidien sonnait pas mal, surtout en le féminisant : Ophidia était née.

Nous avions une approche assez 'radicale' du jeu de rôle, ce qui nous a vallu d'ailleurs de très nombreuses critiques de la part des rôlistes 'de base'. Je n'ai jamais bien compris leur position qui consistait grosso modo à vouloir jouer des vampires (créature qui dans l'univers du jeu sont les pires pourritures qu'on puisse croiser, responsables de toutes les calamités que l'humanité à pu connaitre) MAIS en veillant à ne rien jouer d'offensant ou de trop politiquement incorrects, bref en aucun cas un vampire nazi ou sado maso. Ophidia a donc commencé a organiser des soirées 'déviantes' comme les Toréadors organisaient des soirées artistiques ou les Brujahs des concerts de Metal...

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Fetish

Les soirées sétites ont connu un franc succès mais elles ont aussi fait ressortir une limite du Jeu... En effet certains personnages qui n'avaient aucune raison d'apprécier nos soirées étaient joués par des joueurs qui eux étaient sensibles à ces thématiques plus BDSM. Du coup, nous avons commencé à faire des petits scénarios plus érotiques que vampiriques et quand l'activité vampire s'est arrêté, nous avons continué ce type de soirées comme unique activité.

J'ai donné à nos activité le nom de 'jeu de rôle fetish' mais il est important de noter que ce terme ne conviendra sans doute pas à grand monde. Comme vous l'avez compris si vous avez lu ce qui précède, la majorité des pratiquants de jeu de rôle en grandeur nature se tient éloignés de la dimension érotique des relations entre personnages et majoritairement ils considèreront que nous ne sommes plus du tout dans le jeu mais dans la soirée libertine ou le BDSM. A l'inverse, les pratiquants de BDSM réfuteront l'aspect trop ludique et théatrale de nos soirées et nous placeront dans le camp des rôlistes.

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