Soyez la bienvenue Professeur. Si vous le permettez, je vais vous poser quelques questions afin d'aider nos lecteurs à mieux vous cerner et à comprendre la manière dont vous pratiquez votre activité de Domina. Mais avant de commencer permettez moi de vous offrir quelque chose à boire.
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Quelle est votre boisson favorite ?Le Rhum arrangé ! Savez-vous que la première mention écrite de l'existence du rhum provient de l'île anglophone de la Barbade en 1688 ? Ses prétendues vertus médicinales en firent un composant obligatoire des rations à bord des navires de l'époque. Il fut donc d'abord réservé aux africains, aux boucaniers et autres écumeurs des mers du Nouveau Monde. Il était aussi utilisé sur les côtes d'Afrique comme monnaie d'échange dans la traite des esclaves. Bien, commençons par ce qui vous a conduit au BDSM...J'ai la conviction qu'une éducation de qualité ne peut être donnée que si les élèves sont amenés à respecter certaines règles. Mais j'avoue donc m'être découvert un intéret certain pour la discipline quand j'ai commencé à enseigner à des adultes car cela m'a ouvert une fenêtre passionante sur l'ame humaine. Pour faire simple, il y a trois types de domination. Le "ça", c’est la domination par la force brute, le pouvoir armé et les pulsions instincto-émotionnelles. Vous dominez l'autre parce qu'il vous craint et à peur de ce que vous pourriez lui faire en cas de désobéissance. Le "moi", c’est la domination par l’intelligence, le savoir et l’organisation technicienne. Vous dominez l'autre car il pense que vous êtes capable de prendre les bonnes décisions contrairement à lui ou a minima mieux que lui. Le "surmoi", c’est la domination sublimée de la loi et de la morale. Vous créez un système qui justifie votre pouvoir sur les autres, ce qui nécessite à la fois une force répressive et une autorité morale. Ces trois topiques correspondent, au niveau des fonctions cérébrales à ce que P.Chauchard appelait "cerveau à trois étages", à savoir rhinencéphale et système limbique (ou cerveau émotionnel), cerveau noétique (intelligence, langage) et cerveau préfrontal ou cortical (conscience, sens moral...). |
Excellente question ! Quand on enseigne à des adultes, il se pose souvent cette interrogation à propos de l'acceptabilité ou pas d'une relation intime entre l'élève et le professeur. L'Occident à longtemps été sous le joug de la conception kantienne selon laquelle le sens moral reposerait sur la raison mais le neurophysiologiste américain J.Haldt a depuis brillament définit les quatre types "d’émotions morales". Je suis personnellement totalement sur sa longueur d'onde, le sens moral repose en fait sur les émotions ! De ce fait, je ne m'interdis pas d'aborder le sujet de la sexualité dans mes cours car en réalité je ne m'interdis aucun sujet. C'est aux autres que j'interdis un tas de chose, jamais à moi même !
L'humiliation ! Je suis une dominatrice assez autoritaire adepte du système Punition/Récompense. J'aime à penser qu'on peut apprendre en s'amusant et tant qu'à dominer, autant le faire de manière productive en poussant le/la soumis(e) à s'améliorer dans des domaines qui l'intéresse. Je me voie comme la petite étincelle qui va pousser l'apprenant à se dépasser, celle qui va lui donner l'énergie nécessaire pour s'améliorer. J'essaie toujours d'être juste, ce que je demande est réalisable avec de l'application, donc la punition sera parfaitement justifiée en cas d'échec. Je ne punie pas pour me faire plaisir, ce qui me rend heureuse c'est de voir mon élève progresser. Et si mes punitions sont sévères c'est parceque je n'aime pas qu'un élève me prive de cette joie !
Pas vraiment... Une photographie peut-elle vous satisfaire ?
