Les Alcools Forts ou Spiritueux

Généralement c'est l'étape de distillation qui distingue les alcools forts des boissons alcoolisées produites uniquement par fermentation comme la bière, le vin ou le cidre. La distillation est un procédé de séparation de mélange de substances liquides dont les températures d'ébullition sont différentes.

Dans le cas des alcools, cette opération est rendue possible par la différence de température d’évaporation entre l’eau (100 °C à pression atmosphérique normale) et l’alcool (78,3 °C). À cette température intermédiaire, l'alcool s’évapore puis se condense pour former un distillat liquide, base de la future boisson alcoolisée.

Pour distiller, on utilise un alambic. C’est un appareil composé d'une chaudière soumise à chauffage lent et d'où les vapeurs se dégagent. Ces vapeurs sont reçues dans un espace libre situé au-dessus de la chaudière et appelé le chapiteau. Les vapeurs d’alcool passent ensuite par un col-de-cygne pour gagner un serpentin refroidi par de l'eau fraîche où les vapeurs se condensent, donnant le distillat liquide.

On emploie souvent le terme "spiritueux" pour parler des alcool fort. Ce mot est issue de l'anglais 'Spirit' qui veux dire 'Esprit'. Vous verrez dans l'historique un peu plus bas pourquoi...

Que trouve-t-on dans le bar d’Ophidia ?

Amareto (Voir)
Infusion d'Amandes
Calvados (Voir)
Eau de Vie de Pommes
Cognac/Brandy (Voir)
Eau de Vie de Raisins
Gin (Voir)
Aromatisé par le Genièvre
Rhum (Voir)
Eau de vie de Cannes à Sucre
Tequila/Mezcal (Voir)
Eau de Vie d'Agaves
Vodka (Voir)
Eau de Vie de Céréales ou Pommes de terre
Whisky (Voir)
Eau de Vie de Céréales

Historique

La distillation est un ancien procédé qui remonte à l'an 2000 avant J.C. On considère que les premières distillations se sont réalisées en Chine, en Égypte et dans la Mésopotamie dans le cadre médicinal et également dans le but de créer du baume, des essences et des parfums.

Au IVᵉ siècle avant J.C, Aristote a suggéré la possibilité d'effectuer des distillations et a écrit ceci : « Nous pouvons rendre l'eau de la mer potable à travers la distillation et le vin ainsi que d'autres liquides peuvent subir le même procédé ».

Des historiens affirment que l'alambic a été très probablement inventé vers 200 ou 300 après J.C par Zosime de Panoplie et sa sœur Theosebeia, des alchimistes égyptiens.

‘Ambix’ est un mot grec utilisé pour désigner un vase avec une petite ouverture. Ce vase fait partie de l'équipement de distillation. Initialement, les Arabes ont changé le mot ‘Ambix’ en ‘Ambic’ et ont baptisé l'équipement de distillation ‘Al Ambic’. Plus tard, en Europe, le mot a été changé en ‘Alambic’.

On attribue à Ibn Yasid l'utilisation de l'alambic pour l'obtention d'alcool. Cette découverte a été faite après le Xᵉ siècle. Initialement, l'alcool a été utilisé dans le cadre médicinal et pour prolonger l'espérance de vie (‘Aqua vitae’, l’eau de vie ou l'eau miraculeuse). En effet les observations pharmaceutiques, effectuées très tôt, ont attribué des pouvoirs curatifs aux boissons spiritueuses vu que celles-ci provoquaient un sentiment de relaxation et de bien-être et qu’on constatait, sans pouvoir l’expliquer alors, l’effet antiseptique de l’alcool.

Jusqu’à la fin du 15ᵉ siècle, l’alcool distillé est un remède précieux et vendu uniquement chez les apothicaires. Il est acheté par des riches citadins qui lui reconnaissent des vertus fortifiantes. Après cela, la consommation de boissons alcoolisées spiritueuses va devenir habituelle dans les occasions sociales, ce qui va donner naissance à la variété infinie de boissons actuellement commercialisées.

Rapidement se pose le problème de l’ivresse. La Noblesse et l’Église encouragent le peuple à consommer l’alcool avec modération ou à devenir abstinent. L’Église considère à cette époque l’ivresse comme un vice païen, qu’elle sanctionne parfois sévèrement.

Mais avec le début de la révolution industrielle, les populations les plus exposées à la précarité ont de plus en plus recours à l’alcool pour supporter leurs conditions de travail ou de vie pénibles. En 1849, Magnus Huss, un médecin suédois, introduit le terme d’alcoolisme, décrivant les multiples alcoolopathies viscérales ou mentales dans son ouvrage « alcoholismus chronicus ».